La scène se joue dans l’enceinte feutrée du Conseil municipal, où les ampoules des majestueux lutres, tels autant de témoins silencieux des débats municipaux, ont illuminé sans broncher la gymnastique comptable la plus acrobatique de ce budget de fin de mandat. M. MENDACI, tel un professeur méticuleux, dissèque l’indigence budgétaire de la majorité municipale avec une précision chirurgicale. Sa déclaration, bien que chronométrée sous la férule du président de la séance fut édifiante. Ce 20 mars 2025 restera dans les annales comme le jour où les chiffres, ces juges implacables de la gestion publique, ont rendu leur verdict.
« Le néant a ceci de particulier qu’il reste constant, là où d’autres auraient l’outrecuidance de croître. » –
Jean-Yves Soucy
La manne financière évaporée
Que fait-on de 3,5 millions d’euros de recettes supplémentaires? Telle est la question qui plane, telle l’épée de Damoclès, au-dessus de l’édifice municipal. La réponse, d’une simplicité confondante, s’avère être : on augmente les dépenses, pardi ! Deux millions d’euros de plus, comme si l’inflation galopante devait être compensée par une cavalcade budgétaire encore plus effrénée.
La gestion de l’eau, transférée avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, promet aux Noiséens une augmentation tarifaire oscillant entre 3% et 10%. Un choix d’une telle perspicacité qu’il ferait pâlir d’envie les plus grands économistes de notre temps.
Le SIPLAC : un naufrage en eaux troubles
Le SIPLARC (Syndicat Intercommunal de Production et de Livraison Alimentaire pour les Repas Collectifs) , ce Titanic administratif, prend l’eau depuis 2021 – coïncidence troublante avec l’arrivée aux commandes de nos édiles actuels. Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, cité avec une sélectivité remarquable par la majorité, devient soudain le miroir implacable de leurs propres insuffisances.
Quand le Préfet préconise de réduire la masse salariale, gonflée de 15 agents supplémentaires depuis 2020, c’est le silence assourdissant qui répond. « Assumez vos choix », martèle M. MENDACI, avec la régularité d’un métronome juridique.
Un budget de fonctionnement en roue libre
Les charges générales s’envolent de 9% par rapport à 2024. Le « cadrage budgétaire », concept manifestement aussi étranger à nos édiles que la sobriété à un banquet romain, brille par son absence. La politique de clientélisme des années précédentes présente désormais sa facture, tandis que les services publics se dégradent avec une constance admirable.
Qu’avez vous fait de cet excedent de 3.5 millions d’euros supplémentaires ? Les dépenses communales en forte hausse en 2025 à Noisy-le-Sec
L’investissement, ou le désert des tartares
Page blanche. Voilà comment se résume la stratégie d’investissement de la majorité. L’entretien courant du patrimoine communal est présenté comme un exploit digne des travaux d’Hercule. L’école Langevin, unique investissement structurant en six années de mandat, a bénéficié de la somme vertigineuse de 1,1 million d’euros. Un chiffre qui, rapporté à la durée du mandat, témoigne d’une audace confondante.
Quant à l’ancien conservatoire, après cinq années de réflexion intense, voici qu’émerge l’idée révolutionnaire d’un comité consultatif. Sans inscription budgétaire, bien entendu. Pourquoi s’embarrasser de provisions pour travaux quand on peut se contenter de palabres?
La non-stratégie d’emprunt
Ne pas emprunter alors que les taux sont attractifs et les besoins criants relève d’un art consommé de l’immobilisme. Si les prédécesseurs avaient fait preuve d’une telle frilosité, notre cité ressemblerait aujourd’hui davantage à un village gaulois qu’à une commune de la métropole parisienne.

Dred Mendaci- Extrait
Conseil Municipal 20/03/2025
L’héritage : Le néant comme legs
« Si Gouhier, Si Mons, si Rivoire n’avaient pas investi alors que nous avions un taux d’inflation à deux points, qu’aurions nous ? » – S’interroge Dref Mendaci
« Vous ne laisserez rien en équipements nouveaux, structurants sur le plan culturel, d’éducation et de service » – ce constat implacable résonne comme l’épitaphe d’un mandat voué à l’oubli. Les futures équipes municipales auront la tâche ingrate de combler un retard accumulé par incompétence ou par choix délibéré.
La réponse du premier magistrat de la ville à cette charge circonstanciée? Un laconique: « Je vous remercie Monsieur Mendaci, les équipes après 2050, nous verrons ce qu’elles feront. » Une projection dans un futur si lointain qu’elle confine à l’aveu d’impuissance présente.
À Noisy-le-Sec, l’avenir semble s’écrire au conditionnel passé, temps grammatical aussi paradoxal que la gestion municipale actuelle. En bref : Ils ont eu leur chance, mais ‘ils ont lamentablement merdés wesh’ comme disent les jeunes.