Une forêt sacrifiée pour une campagne anticipée
À quelques mois des élections municipales, M. Sarrabeyrouse intensifie sa machine de communication. Sa dernière trouvaille ? Une lettre auto-promotionnelle distribuée dans des dizaines de milliers de boîtes aux lettres noiséennes. Combien d’arbres ont été sacrifiés pour cette opération de séduction électorale ?
Quel bilan carbone pour cette municipalité qui se prétend écologiste ? Pourquoi le Maire ne coordonne-t-il pas la distribution de sa lettre avec la distribution du magazine municipal dans un souci d’économie ?
Le plus révoltant reste l’explosion du budget communication de la ville : +110% en 2025 ! Une somme colossale prélevée sur vos impôts pour financer ce qui ressemble, à s’y méprendre, à une campagne électorale déguisée en « information municipale ».
Cette débauche de moyens communicationnels interroge tant sur son opportunité que sur sa proportionnalité, au regard du principe de bonne gestion des deniers publics consacré par l’article 47-2 de notre Constitution.
L’arbitrage entre le droit à l’information des administrés et l’utilisation des ressources collectives mérite, à cet égard, un examen scrupuleux de la part du juge des comptes.
Derrière les mots, la réalité des retards et des échecs
Le maire se félicite de « transformations » que les Noiséens peinent à percevoir. Décortiquons ses « victoires » :
Le tramway : M. Sarrabeyrouse célèbre sa réouverture comme si c’était une prouesse, omettant de mentionner les deux années de retard accumulées et les conditions déplorables que subissent quotidiennement les usagers.
Le marché de la Boissière : Quant au marché dominical de la Boissière, ce modeste marché commercial hebdomadaire, nonobstant sa qualification pompeuse de « victoire collective », constitue un acquis bien mince au regard des engagements quinquennaux pris devant les électeurs. La proportionnalité entre les promesses formulées et les résultats obtenus présente un déséquilibre manifeste que ne sauraient occulter les effets de manche rhétoriques.Le Maire omet de dire que c’est l’ancienne municipalité qui avait initié ce projet suite à la proposition des habitants du quartier.
Le square Truffaut : La « concertation » vantée a été une farce. On est bien loin des propositions posées sur la table : aire de jeu, jardins potagers, etc. Le Maire confirme que le terrain est pollué et qu’une étude a été menée, qu’il n’a pas encore rendu publique. Les inquiétudes légitimes concernant la pollution des sols ont été balayées d’un revers de main, et les quelques réunions tenues n’ont servi qu’à valider un projet déjà ficelé dont le résultat est décevant qui ne fera plaisir qu’à un ou deux bobos qui habite un immeuble betonnée qui ne souhaitaient pas avoir de voisins.
La promesse de campagne d’une couverture de santé municipale ? Une illusion, une promesse non sérieuse, non préparée qui au final finit avec une proposition de couverture santé, empruntée à la droite, celle de la Région Ile de France, présidée par Valérie Pecresse ! Décevant !
La « maison de quartier » : Un équipement minimal qui arrive bien tard, après cinq ans d’abandon du quartier du Londeau, qui est loin de satisfaire les attentes des habitants.
Ce que la lettre ne dit pas
Le plus révélateur dans cette communication municipale est ce qu’elle omet délibérément :
- L’insécurité croissante dans nos quartiers, qui préoccupe pourtant les Noiséens au quotidien
- La dégradation des services publics et la fermeture de nombreux commerces
- L’état catastrophique de la propreté dans nos rues, jonchées d’ailleurs par ces mêmes tracts municipaux
- L’augmentation continue des impôts locaux pour financer une gestion dispendieuse
- Les polémiques à répétition impliquant certains membres de l’équipe municipale
- Les impôts locaux en tres forte hausse : +30% en 5 ans !
- L’échec des promesses phares comme la mutuelle municipale, récemment remplacée par une simple redirection vers l’offre régionale de Valérie Pécresse
« L’aller-vers » : une formule creuse pour masquer l’absence de vision
Le maire se targue d’une démarche « d’aller-vers », concept flou qui semble signifier que la mairie daigne parfois s’intéresser à l’avis des habitants. Cette approche, présentée comme révolutionnaire, n’est qu’un vernis marketing pour masquer une gouvernance verticale et autoritaire.
Les conseils de quartier, censés être au cœur de cette « démocratie participative », sont devenus de simples chambres d’enregistrement où les décisions déjà prises sont simplement annoncées. Totalement ignorées pour l’avenir de l’ancien conservatoire avec la création d’un commission extra communale, et deux noiséens par quartier tirés au sort ! La réalité c’est que le projet est déjà ficelé et tout pré maché par le travail de l’assocation LES TRANQUILLES, qui ont préparé et testé le concept avec la salle Charlie Chaplin, victimes collatérales du bricolage assocatiatif du maire. Autre victime : la Cabane, Rue Jean-Jaurès, qui va fermer ses portes, tuée par le projet concurrent de l’ancien conservatoire, souhaité par l’équipe municipale.
Les noiséens ont ils été consultés pour le poste d’admisnistrateur au sein de EST ENSEMBLE HABITAT d’Olivier Sarrabeyrouse, avant que celui ci cede à prix bradé le patrimoine de Noisy Habitat ? Les locataires ont ils été consultés sur cette cession à prix bradé et l’ardoise de 20 millions que nous laisse le Maire ?
Pour le changement de nom de la place qui accueille le nouveau marché à la Boissière, et dont le conseil municipal s’apprête à voter le changement de nom, les habitants du quartier ont ils eu leur mot à dire ?
Quant au concept de la semaine des Indépendances, on en parle ? La durée calendaire défie les lois arithmétiques les plus élémentaires en s’étalant sur quinze jours. Il faudra qu’on m’explique pourquoi cela s’appelle « la semaine » puisqu’elle dure du 2 au 15 mai 2025. Une vaste opération de communication électoraliste dispendieuse , inédite en France, très éloignée des attentes des Noiséens. L’aller-vers pour cette opération de com ? L’aller vers Toulouse bien sûr qui a profité des largesses de la notre ville du 93 pour aller rémunérer une association à l’autre bout de la France.
En revanche, le Maire de Noisy-le-Sec devrait ALLER davantage VERS ses élus de sa propre majorité pour les soutenir, les aider car l’heure du grand bilan approche et il y a alerte rouge ! Que devient Valérie Gobertière, inconnue au bataillon, qui n’assiste plus au conseil municipal des lustres ? Votre adjointe déléguée à la vie associative, fantôme, perçoit elle son millier d’euros chaque mois malgré sa désertion aux séances du conseil municipal ?
« Qui ne dit mot consent », nous enseigne l’adage juridique. Or, Le mutisme administratif entourant l’absence prolongée de certains membres du conseil municipal, notamment Madame Gobertière, soulève des questions quant à la légalité du versement d’indemnités à des élus ne remplissant manifestement plus leurs obligations de présence, en contradiction avec l’article L. 2123-24 du Code général des collectivités territoriales.
La perception d’émoluments d’environ 930 euros mensuels, sans contrepartie effective sous forme de participation aux instances délibératives, pourrait constituer un enrichissement sans cause, principe général du droit consacré par la jurisprudence du Conseil d’État. Voilà qui offre aux élus de l’opposition noiséenne un boulevard juridictionnel d’une largeur exceptionnelle, praticable tant devant le tribunal administratif que devant la chambre régionale des comptes, pour peu qu’ils daignent s’y engager avec la détermination qu’exige la défense des deniers publics.
Valérie Gobertiere, une élue de la majorité fantôme qui perçoit encore ses indemnités ?
Pendant que M. Sarrabeyrouse se félicite de sa gestion dans un tract luxueux, les Noiséens constatent chaque jour la dégradation de leur cadre de vie. Les familles quittent la ville, lassées des promesses non tenues. Les commerçants baissent leurs rideaux. Les services publics s’érodent. Les habitants sont déçus tant les désillusions sont grandes.
Cette communication effrénée révèle l’angoisse d’un maire confronté à un bilan bien maigre après cinq années au pouvoir. Quand on n’a pas de résultats concrets à présenter, on multiplie les mots pour le masquer. Comme le soulignait judicieusement Rivarol : « Quand les mots se multiplient, c’est que les idées se raréfient. »
Noiséennes, Noiséens, ne vous laissez pas abuser par cette propagande coûteuse. La vraie ville, celle que vous vivez au quotidien, mérite mieux qu’une municipalité qui préfère communiquer plutôt qu’agir… dans l’intérêt noiséen.