Une plainte déposée contre le maire communiste de Noisy-le-Sec

Le mardi 8 juillet 2025, la mairie de Noisy-le-Sec organisait dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville une soirée-débat intitulée « Palestine : quelle visibilité, quelles solidarités ? ». Cette opération de communication municipale, loin de susciter l’adhésion unanime escomptée, révélerait les profondes fissures qui traversent la majorité municipale et les dérives comportementales de l’autorité édilitaire.

Avant même que ne s’ouvre cette soirée, plusieurs élus municipaux avaient choisi de boycotter l’événement, manifestant ainsi leur désaccord avec les modalités d’organisation et les objectifs poursuivis. Cette défection collective au sein même de la majorité municipale constituait déjà un premier signal d’alarme quant à la pertinence de l’initiative.

Monsieur Lahoucine El Bathat, élu sur la liste de Monsieur Sarrabeyrouse en 2020, avait publiquement exprimé ses réserves sur les réseaux sociaux. Sa déclaration mérite d’être rapportée in extenso tant elle révèle les malaises profonds suscités par cette organisation : « Je tiens à exprimer ma vive réserve face à la manière dont cette soirée du 8 juillet est présentée […] s’agit-il d’un réel moment d’échange citoyen, ou d’une vitrine émotionnelle destinée à servir un agenda électoral ? […] Je resterai vigilant sur les usages que la majorité municipale fait des événements à portée internationale, surtout lorsqu’ils deviennent un terrain glissant entre compassion sincère et récupération politique. »

L’élu formulait ainsi une critique éthique majeure concernant l’instrumentalisation potentielle de la détresse humaine à des fins de communication politique. Il dénonçait particulièrement l’indécence de voir un couple de Gazaouis exposé publiquement alors qu’ils venaient tout juste d’arriver en France, probablement encore en état de choc.


Des ommissions importantes
Si la soirée se déroulait dans un climat apparemment serein, de nombreuses questions demeuraient sans réponse concernant les modalités d’organisation de cet événement. Comment la ville de Noisy-le-Sec avait-elle procédé à la sélection de cette famille palestinienne ? Quels moyens avaient été mis à leur disposition ? Comment s’organisait concrètement leur intégration en France ? Sur tous ces points essentiels, l’autorité municipale observait un silence troublant.

De même, les propos tenus par Abdallah Afana lors de cette soirée, notamment sa déclaration concernant sa déception vis-à-vis de la posture de la Ligue des pays arabes quant au sort de la Palestine, n’ont fait l’objet d’aucun commentaire officiel. L’on préféra orienter les débats vers une critique du Président de la République, considérée apparemment comme une solution politique plus opportune.

Question citoyenne
En qualité de citoyen noiséen soucieux du vivre-ensemble et de la lutte contre toutes les formes de discrimination, j’ai souhaité intervenir lors de ce débat public pour poser une question légitime et constructive. Cette intervention s’inscrivait dans l’exercice normal du droit de participation citoyenne aux débats publics organisés par la municipalité.

La question formulée, avec le respect et dans l’esprit de dialogue républicain qui s’imposent, portait sur la nécessaire vigilance collective pour éviter que la solidarité avec le peuple palestinien ne soit détournée par des discours haineux, antisémites ou extrémistes. Il fut littéralement demandé : « Quelle vigilance devons nous collectivement adoptér pour que la solidarité avec les palestiniens ne soient pas récupérés par des discours haineux, antisémites, extrémistes voire même poltiques ? »

Cette interrogation était d’autant plus légitime qu’elle visait précisément à prévenir les nombreux dérapages antisémites constatés lors des manifestations pro-palestiniennes organisées chaque fin de semaine par des mouvements d’extrême gauche, manifestations auxquelles Monsieur Sarrabeyrouse apporte régulièrement son soutien en sa qualité de maire communiste. L’intervention cherchait donc à promouvoir une solidarité avec la Palestine qui soit irréprochable sur le plan de la lutte contre l’antisémitisme.


Des propositions citoyennes pro palestinnes rejetées par le Maire

Furent également évoquées des propositions citoyennes concrètes émanant d’une habitante du quartier du Londeau, Madame Fatima Moussa, militante associative engagée pour la solidarité internationale, concernant un projet de jumelage entre le quartier du Londeau et Gaza et la dénomination d’une place au nom d’Ahed Tamimi, jeune militante palestinienne connue pour son engagement contre l’occupation israélienne en Cisjordanie.

Ces initiatives, portées par une pétition  (https://www.onparticipe.fr/p/ahp7w6p1) ont été présentées au maire communiste de Noisy le Sec, qui les a rejetées d’un revers de la main en bloc, refusant catégoriquement d’en discuter, ce qui soulève des interrogations légitimes sur l’avenir de ces propositions citoyennes et la considération qu’il peut à avoir à l’égard des initiatives citoyennes qui viennent du quartier du Londeau.

Une attaque personnelle indigne d’un maire 
À une heure et cinquante-huit minutes du début du débat, Monsieur Sarrabeyrouse, visiblement agacé par cette intervention pourtant mesurée et respectueuse, perdit tout sang-froid et se livra, depuis sa tribune officielle et au micro devant une salle comble, à une attaque personnelle d’une gravité exceptionnelle m’accusant d’avoir publié un article et d’avoir tenu des propos antisémites dans un article de mon blog, sans expliquer le contexte ni le contenu. Citant simplement le titre. Sa réponse engendra des huées de la part du public.

Ces propos, tenus publiquement par le premier magistrat de la commune, constituent une accusation à peine voilée d’antisémitisme, fondée sur une prétendue citation extraite de son contexte et datant de plus d’une décennie. Cette explosion verbale révèle l’incapacité de l’édile à supporter la moindre interrogation citoyenne, même formulée dans le respect des règles démocratiques.

Face à cette attaque publique et infondée, il devenait impératif d’engager une action judiciaire pour préserver l’honneur et la réputation mis en cause par ces accusations graves. Cette démarche ne constitue point une simple réaction d’orgueil blessé, mais procède d’une nécessité démocratique fondamentale : aucun élu, fût-il maire, ne saurait instrumentaliser sa fonction pour réduire au silence les citoyens qui exercent leur droit légitime à la critique et à l’interpellation.

L’action judiciaire engagée contre Monsieur Olivier Sarrabeyrouse vise à défendre des principes essentiels : la vérité, la liberté d’expression et le respect du débat démocratique. Elle constitue un message clair adressé à tous ceux qui seraient tentés d’user de leur position d’autorité pour intimider ou diffamer les citoyens engagés.

Le journaliste animateur était bien rémunéré pour sa prestation
Les investigations menées à la suite de cet incident ont révélé des éléments troublants concernant l’organisation de cette soirée. Il fut établi que l’animateur de l’événement, Mourad Guichard, journaliste de profession, avait perçu une rémunération pour sa prestation, contrairement à ce que l’on pourrait attendre d’un événement dédié à une cause humanitaire.
Cette découverte soulève des interrogations légitimes sur la sincérité des autres participants et sur la nature réellement désintéressée de leurs interventions. On comprend mieux pourquoi son temps été chronométré et qu’il coupait si souvent la parole aux invités pour leur poser des questions et tant pis pour le public a été frustré qu’on ne leur accorde pas un temps de parole, dans le cadre de cette soirée débat.


 

Une directrice de cabinet du Maire, formée par Robert Ménard (Maire de Béziers)
Plus troublant encore, il fut révélé que la directrice de cabinet municipal et ce journaliste rémunéré s’étaient rencontrés au café Le Celtic pour finaliser les détails contractuels de cette intervention et faire un débriefing sur la soirée. La directrice du cabinet du maire a alors abordé mon intervention et n’a pas hésité à affirme que j’étais d’extrème droite et à se targuer des huées du public suite à la réponse d’Olivier Sarrabeyrouse cinglante et inappropriée, indigne d’un maire ! Si on est pas communiste, on est soit raciste soit d’extrème droite ? Drôle de conception et de respect à l’égard de la presse locale qui luttent contre les injustices et toutes les discriminations.

Mais plus étonnant encore, j’apprends que cette même directrice de cabinet du maire avait été très proche du Maire de Béziers, jusqu’à ce que celle-ci le trahisse. En tant que salariée, elle a donc fait toutes ces armes auprès de Monsieur Robert Ménard, (né à Oran), co fondateur de Reporters Sans Frontières,   avant de partir comme chef de cabinet à la maire d’Aubervilliers et d’attérir enfin à Noisy le Sec comme directrice de cabinet.

Robert Ménard, aujourd’hui Maire de Béziers, est-il réputé pour être sexiste et rabaissant à l’égard des femmes ? Ce n’est pas l’image connue de cet homme public. La directrice de cabinet du maire a-t-elle mauvais caractère et est-elle autoritaire, comme déjà dénoncé à l’époque par Robert Ménard ? Je pense que le DGS de Noisy-le-Sec a un avis bien tranché sur la question. Elle est à l’image du Maire de notre ville.

Du coup, une directrice de cabinet dans une municipalité gauchiste qui traite ses adversaires politiques de racistes  et la presse locale d’extrème droite, alors qu’elle a été formée par Robert Ménard, c’est cocasse ! On aura tout vu à Noisy !

L’avenir de Noisy
À l’approche des élections municipales de 2026, Noisy-le-Sec se trouve à un carrefour décisif. Les événements du 8 juillet 2025 révèlent un pouvoir municipal incapable de supporter la contradiction, prompt à instrumentaliser les causes humanitaires à des fins de communication politique, et peu scrupuleux dans la gestion des deniers publics.

Le boycott de cette soirée par plusieurs élus de la majorité, les révélations sur les arrangements financiers conclus dans l’ombre, et l’explosion verbale du maire face à une simple question citoyenne dressent le portrait d’un exécutif municipal à bout de souffle. Cette dérive autoritaire ne saurait perdurer dans une démocratie digne de ce nom.

Les événements du 8 juillet 2025 resteront dans l’histoire municipale noiséenne comme un exemple édifiant des dérives du pouvoir local. Ils illustrent la nécessité impérieuse d’un réveil citoyen face aux tentatives d’instrumentalisation politique et d’intimidation des voix critiques.

Notre action judiciaire contre Monsieur Sarrabeyrouse s’inscrit dans cette démarche de résistance démocratique. Elle vise à rappeler que dans une république, nul ne saurait s’affranchir des règles du débat contradictoire et du respect dû aux citoyens, même lorsque leurs questions dérangent l’ordre établi.

L’avenir de Noisy-le-Sec se dessine dans les choix d’aujourd’hui. Puissent les électeurs de 2026 en tirer les enseignements nécessaires.